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Comme vous allez le comprendre très vite mon intention est de vous parler de GERARDMER. Je vais débuter par quelques pages insolites qui seront progressivement enrichies de textes et de rubriques au gré de mon inspiration.

Mais commençons d'abord par une jolie légende. Ensuite je vous guiderais dans mon jardin auprès de celle qui en est l'ornement : la belle Amaryllys.

Bonne lecture, belle balade...

GERARDMER : histoire, étymologie, légendes, balades, actualité, sites amis... Découvrir Gérardmer "Perle des Vosges". France (Est) - 88400.

dimanche 18 mars 2018

Sur la piste des Indiens

Un bel hommage


Un Indien dans la ville





Au cours de l'été 2017 eut lieu dans les locaux du Grand Hôtel de Gérardmer (place du Tilleul) une brève cérémonie d'hommage au pilote de l'Escadrille La Fayette Norman Prince décédé à Gérardmer en présence de membres de sa famille et de diverses personnalités.

Il revint à Daniel Bastien, enfant de Gérardmer, ancien pilote de chasse lui-même et officier général (ER) de l'Armée de l'Air française de prononcer le discours de circonstance.

A cette occasion une plaque et un tableau commémoratifs furent apposés sur le mur extérieur de l'hôtel (coté Tilleul, à gauche de l'entrée) et sur le mur intérieur (à gauche de l'entrée). C'est sur ces documents qu'on peut voir la tête d'Indien emplumée emblème de l'Escadrille La Fayette (D'où le titre de cet article « Un Indien dans la ville »).

Il est dommage qu'une publicité plus grande sur cet événement n'ait pas été faite qui aurait porté à la connaissance des Gérômois l'histoire de ce héros au service de la France et de la liberté.


Le mieux est de laisser ici la parole au Général Bastien (extrait de son discours qu'il nous a aimablement communiqué) :.../...

Dans quelques instants, vous allez pouvoir découvrir un tableau commémoratif. Il sera suspendu dans un endroit stratégique de l’hôtel, et aura donc vocation à être vu par des milliers de clients du monde entier tous les ans.
Sera également dévoilée une plaque en bronze, avec un texte plus concis, qui sera scellée au niveau de l’entrée principale de l’hôtel, côté rue, à laquelle Monsieur Claude REMY tenait beaucoup, destinée au grand public. Financée pour une grande part par les membres de la famille du pilote, qui, pour la plupart, résident aux Etats-Unis, mais elle l’est aussi, pour partie, par M Claude Remy.
Mais auparavant, arrêtons-nous un instant, si vous le voulez bien, sur le parcours atypique de ce jeune américain dont nous honorons la mémoire ce soir.
Norman Prince est diplômé de l’Université de Harvard et de la faculté de Droit de Harvard. Après l’obtention de son diplôme de droit à Harvard, Norman Prince devient avocat à Chicago.
Utilisant un pseudonyme pour cacher à son père sa formation au pilotage, il devient, en 1911, le 55e Américain à obtenir un brevet de pilote d'avion délivré par l'Aero Club of America.
On relèvera que La famille Prince possède alors à Pau, dans les Pyrénées atlantiques, une magnifique résidence d’été, et que Norman Prince parle couramment le français.
Ne supportant pas de voir sa seconde patrie être une nouvelle fois agressée, Il embarque pour la France en janvier 1915.
Il n’a d’autre option, pour aider notre pays, que de chercher à s’engager dans notre Légion étrangère.
Mais comme il est pilote, il ne peut se faire à l’idée que les alliés manquent de pilotes et que lui, pilote breveté, serait cantonné à des actions terrestres.
C’est grâce à l’action opiniâtre de Norman Prince, et celle de son ami William Thaw, mais aussi, avec l’aide du père de Norman Prince, il faut le reconnaitre, lequel invitait régulièrement, dans sa belle demeure d’été de Pau, le gratin du monde politique français, que l’idée d’une escadrille de volontaires américains a germé dans les esprits des autorités françaises.
Finalement, le projet a fini par se concrétiser sous la forme d’une escadrille spécifique, l’escadrille N 124 (N car équipée d’avions Nieuport), appelée aussi « l’escadrille américaine », laquelle a vu le jour à Luxeuil en avril 1916, avec à sa tête un officier français, le capitaine Thenault.
A cette époque, les états Unis ne s’étaient pas encore déclarés en guerre contre l’Allemagne ; Ils ne le feront qu’un an plus tard, en avril 1917
C’est donc bien avant que les Etats-Unis ne se déclarent en Guerre contre l’Allemagne, que de jeunes américains, tous volontaires, comme Norman Prince, sont engagés dans des combats aériens contre l’ennemi de l’époque pour la maitrise du ciel.
Rappelons au passage que le statut particulier de cette unité de volontaires, n’a pas manqué de choquer les Allemands, lesquels, par la voix de leur Ambassadeur à WASHINGTON, s’offusquèrent officiellement de la présence sur le sol français de jeunes américains qu’ils considéraient, finalement, comme des mercenaires.
Le gouvernement français a jugé utile de renommer cette « Escadrille Américaine » en « Escadrille des Volontaires ».
Plus tard, cette appellation n’étant pas très parlante, elle fut nommée « Escadrille La Fayette «, en souvenir du jeune marquis de LA FAYETTE.
On se souviendra que La Fayette décida, en 1775, d’aller aider Georges WASHINGTON à chasser les anglais des provinces du nouveau monde, lesquelles, comme chacun le sait, allaient devenir les 13 premiers états des Etats-Unis d’Amérique.
C’est à partir de ce moment-là que les avions portèrent comme insigne, peint sur leur fuselage, la célèbre tête d’indien, une tête de Sioux précisément, que certains connaissent déjà et que d’autres vont découvrir dans quelques minutes.
Norman Prince fit naturellement partie des premiers Américains à rejoindre cette escadrille américaine, sur le terrain d’aviation de Luxeuil, en avril 1916.
La mission de cette escadrille Américaine était, en premier lieu, de protéger les avions du groupe de bombardement du Capitaine français Maurice HAPPE.
Le 12 Octobre 1916, à partir de Luxueil, c’est une mission de ce type qui est confiée aux pilotes de l’escadrille.
Avec 3 autres pilotes, Norman PRINCE, ce jour-là, fait partie d’une patrouille chargée de l’escorte de 44 bombardiers qui doivent détruire l’usine d’armement MAUSER d’Oberndorf-am-Neckar, à l’Est de la forêt noire. A plus de 200 km donc DE LUXEUIL, donc loin du front…Il faut rappeler que depuis 1971, la frontière, et donc la ligne de front de 1916, vers l’Est, se situait, globalement, sur les crêtes vosgiennes.
Les 4 NIEUPORT de l’escadrille, accompagnés d’une douzaine d’avions du même type appartenant à d’autres escadrilles, escortent le raid de bombardiers en territoire ennemi aussi loin que leur permet leur autonomie, puis ils reviennent rapidement faire le plein de carburant à Corcieux. Ils redécollent immédiatement après en direction du Rhin, au-devant des bombardiers, plus lents mais dotés d’un plus grand rayon d’action, qui rentrent après avoir attaqué l’usine d’armement.
Au cours de cette mission, le raid de bombardement étant intercepté par l’aviation de chasse allemande, s’ensuit un combat aérien tournoyant d’une assez grande ampleur. Chacun des pilotes de l’escadrille abat, au cours de cette mission, un avion ennemi.
Pour Norman PRINCE, il s’agit de da 4ème victoire aérienne homologuée, en 6 mois d’action et 122 combats aériens.
Mais la mission du 12 octobre 1916 a été ordonnée en fin de journée, et le retour vers Luxeuil est problématique. Lui et son ami Lufbury, qui ont pris du retard dans les combats tournoyants, et qui ont de ce fait dépensé plus de carburant que prévu, décident, dans leur grande sagesse, de se dérouter sur le terrain d’aviation de Corcieux.
Son ami Lufbury se pose le premier. Quand c’est au tour de Norman Prince de se poser, il fait quasiment nuit. Comme il ne connait pas très bien le terrain, comme le relate Lufbury dans son livre, il fait quelques cercles au-dessus du terrain qui devient de plus en plus difficile à discerner dans la pénombre.
Il cherche ainsi à repérer, autant que faire se peut, les lieux et les obstacles. Quelqu’un, au sol, conscient qu’il fait de plus en plus sombre, met le feu à quelques récipients en métal remplis d’essence, pour aider le pilote à visualiser l’endroit où il doit se poser.
Mais ces modestes repères visuels, en pratique, n’éclairent que l’endroit de la piste en herbe où ils sont positionnés.
La nuit est très sombre et Norman PRINCE, alors qu’il n’est qu’à quelques centaines de mètres du toucher des roues, en approche finale pour se poser face au nord, ne voit pas une ligne électrique située perpendiculairement à l’axe de poser à l’extrémité sud de ce terrain qu’il connait mal.
Le train d’atterrissage de son Nieuport 17 accroche un câble de cette ligne électrique, et l’avion, déséquilibré et incontrôlable, capote, tombe quasiment à la verticale, et se désintègre au sol.
Norman PRINCE, éjecté, est gravement blessé. Ses deux jambes sont brisées et il est blessé à la tête.
Il souffre de ses graves blessures, mais se soucie avant tout du sort de ceux qui ne sont pas encore posés, et insiste auprès de ses sauveteurs pour qu’ils aillent allumer d’autres feux afin de mieux éclairer la piste d’atterrissage, et éviter ainsi d’autres drames.
Il est transporté par ambulance, dans un état inquiétant, à l’ex Grand Hôtel du Lac de Gérardmer, qui était situé à l’emplacement actuel du Casino, au bord du lac, et qui était utilisé comme hôpital militaire, et qui, surtout, était doté d’un bloc opératoire.
Les chirurgiens traitent le pilote une bonne partie de la nuit pour ses deux jambes brisées et ses blessures à la tête.
Le lendemain, après un peu de repos, il semble aller mieux ; les chirurgiens sont même optimistes ; Ils pensent qu’il s’en sortira.
A tel point, d’ailleurs, qu’il est transporté, le 13 Octobre après midi, dans l’établissement où nous sommes, portant alors le nom d’Hôtel de la Poste, et alors utilisé, lui aussi, comme hôpital complémentaire. Il devait débuter en ces lieux une période de convalescence.
Mais à peine arrivé dans cet établissement, son état s’aggrave et, dans la nuit du 13 au 14 octobre, il tombe dans le coma.
Dans la journée du 14, son chef, le Capitaine THÉNAULT, au nom du Président Poincaré, le fait Chevalier de la légion d’Honneur pour services rendus à la France, et le promeut directement du grade d’Adjudant à celui de Sous-Lieutenant. Tout cela, relate le Capitane Thenault dans son livre, se passe devant un parterre d’infirmières dont la plupart ont les yeux humides, et dont certaines ne peuvent s’empêcher de sangloter.
Le lendemain, le dimanche 15 octobre 1916, il décède à 2 heures du matin. Il venait d’avoir 29 ans.
Il est déclaré mort pour la FRANCE…
Norman PRINCE connaissait les risques d’un tel engagement ; il est allé jusqu’au sacrifice suprême pour sa seconde patrie qu’il chérissait.
Il me semble important d’ajouter que son frère Fred, dès qu’il a appris le décès de Norman, s’est immédiatement porté volontaire pour le remplacer au sein de l’escadrille, ce qui a été fait.
Je pense que vous serez tous d’accord pour penser, comme moi, que ces frères PRINCE sont dignes du plus grand respect. .../...". On lui aurait compté quatre victoires sur des appareils ennemis et une cinquième non homologuée. Fait S/Lieutenant sur son lit de mort il aurait reçu la Légion d'Honneur, la Croix de Guerre et la Médaille Militaire.





4 commentaires:

  1. Excellent article de qualité. Je suis tout à fait d’accord .
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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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