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Comme vous allez le comprendre très vite mon intention est de vous parler de GERARDMER. Je vais débuter par quelques pages insolites qui seront progressivement enrichies de textes et de rubriques au gré de mon inspiration.

Mais commençons d'abord par une jolie légende. Ensuite je vous guiderais dans mon jardin auprès de celle qui en est l'ornement : la belle Amaryllys.

Bonne lecture, belle balade...

GERARDMER : histoire, étymologie, légendes, balades, actualité, sites amis... Découvrir Gérardmer "Perle des Vosges". France (Est) - 88400.

mercredi 3 août 2011

DES SAINTS "BRISEURS DE MYTHES"


A- FLORENT "LE TOURNEUR"

Les auteurs qui ont écrit sur l’histoire de la vallée ont retenu que l’ermite Bilon, qui s’installa vers 1070 au bord du lac de Retournemer, édifia une première chapelle qui fut par la suite dédiée à Florent en 1727. Le saint dont il est question ici est le patron de l’Alsace. Qualité qu’il partage avec sainte Odile. Populaire en Lorraine, c’est un saint thérapeute au sens moderne puisqu’il est censé guérir "la gravelle, les hernies, les maux de ventre des enfants, les coliques… et autres maladies de la même espèce"… et même la cécité. Il peut en outre faire revenir les morts de l’au-delà.

Florent et son rouet
(en la chapelle de Longemer)

Léon Fresse, dans un petit opuscule daté de 1958, s’interroge de savoir ce qui a pu déterminer le choix de ce saint pour la chapelle de Longemer? D’autant que, fait inhabituel, le saint, dont une statue du 18ème siècle est exposée dans la chapelle, est accompagné d’un "dévidoir" sans cercle extérieur, qu’il est porteur d’une crosse qui évoque plus le bâton courbe des bergers que celle d’un évêque et que sa main, qui n’est pas exactement une main bénissante, paraît être d’une taille au dessus de la normale.

L’Église honore plusieurs saints Florent (latin : qui fleurit, florissant, brillant).
- Un Florent, prêtre au cinquième siècle, patron de la ville de Roye en Picardie, honoré le 4 juillet. Ce saint aurait été le géant Sarrazin "Fierabras", fils de Balan, converti au Christianisme.
- Saint-Florent, évêque de Strasboug au septième siècle qui aurait guéri de sa cécité et de son mutisme une jeune princesse alsacienne et qui est honoré le 7 novembre.
- Le 3 janvier, saint-Florent, évêque de Vienne, en Dauphiné.
- Un autre encore qui serait d’origine irlandaise qui aurait habité l’île d’Yeu.
- Il existe un autre Florent, fêté le 22 septembre, patron de l’abbaye du Mont Glonne près de Saumur. Ce dernier Florent peut sans doute se confondre avec le précédent. Il semble avoir produit de nombreux miracles et avoir été un pourfendeur de dragons.
- Faut-il faire un lien avec cet ancien officier romain retiré à Cetium (Zeiselmaur en Autriche) ? Ce Florent fut arrêté à Lorch, en Carinthie autrichienne, où il était venu secourir des chrétiens emprisonnés. Arrêté et jugé sommairement, il fut noyé dans l'Enns. Il est le protecteur de l'Autriche où son culte est resté très vivant.

Faut-il donner crédit à la légende tenace qui associe Florent et Florian qui furent condamnés, sous le règne des empereurs Maximien et Dioclétien, à avoir les épaules comprimées avec des barres de fer puis à être noyés ? Un ange délivra Florent mais laissa Florian seul dans son martyr. Le corps de Florian jeté dans une rivière fut recueilli par une femme qui l'enterra.

De son côté, Florent fut reçu par saint-Martin de Tours qui l'ordonna prêtre.
Après la construction d'un oratoire dédié à saint-Pierre sur le Mont Glonne (actuel Saint-Florent-le-Vieil), il réalisa de nombreux miracles, dont l'expulsion d'un serpent fantastique de Saumur, la résurrection d'un enfant noyé et la guérison de la cécité de sa mère. Mort à 123 ans, saint-Florent fut enterré en présence d'une foule nombreuse… Il faut sans doute le rapprocher du cinquième cité ci-dessus?

Faut-il voir dans le martyr de saint-Florian, qui résista à l’épreuve des barres de fer, un lien avec le fier-à-bras dont la traduction latine donnerait "bras redoutable"? Ou bien faire un lien avec le géant celte "Urgan le velu", armé d’une énorme massue et ennemi de Tristan qui le défit sur un pont. Ou encore assimiler Florent-Fierabras à Lug et à son frère jeté en mer et qui disparaît définitivement?

Nous laisserons ici aux hagiographes le soin de s'accorder sur l’identité réelle de saint-Florent. Nous retiendrons que Florent est doté de pouvoirs puissants, qu’il semble être, en raison de sa proximité avec l’eau et les ponts, tel un passeur et qu’il peut changer le cours des choses.

Mais, nous ne pouvons pas ignorer le lien Florent, Florian, Florestan… Flore déesse mineure des fleurs, des jardins et du printemps, épouse de Zéphyr et inspiratrice, au moyen d’une simple fleur, de la grossesse de Junon qui donna naissance à Mars. Son culte introduit à Rome par les Sabins se célébrait lors des "Floralia" qui se déroulaient de nuit en avril et au cours desquelles régnait une grande licence. Ceci n’est pas sans évoquer ce que nous avons déjà écrit au sujet de la pierre de l’Auméreye et de sa possible utilisation, pour des cultes d’inspiration agraire, par des cultures pré-romaines, dont les divinités semblables portaient seulement d’autres noms.

Le culte de Mars quant à lui était essentiellement représenté par un collège de prêtres, choisis parmi les patriciens, appelés "Saliens" (les sauteurs ou danseurs). Tous les ans, à la fête du dieu, ces prêtres, vêtus d'une tunique de pourpre et portant sur la tête un bonnet pointu (apex) exécutaient, au cours d'une procession dans les rues de la ville, des danses sacrées, peut-être, à l'origine, en l'honneur de divinités rustiques.

Voilà qui n’est pas sans évoquer la tenue de notre FlorentFlorent qui ne serait, peut-être, qu'une invitation à le faire danser dans un sens ou dans l'autre?

Mars fut, dit-on, à l’origine un dieu agraire dont les fêtes précédaient l’arrivée du printemps. Il devint par la suite le dieu guerrier que nous connaissons et le dieu de la jeunesse, de la guerre et du printemps, puisqu’aussi bien c’est à cette saison que les hostilités peuvent reprendre.

Le printemps est également la saison pendant laquelle les Sabins avaient coutume d’envoyer leurs jeunes gens fonder de nouveaux établissements.
Il n’est pas sans intérêt de noter que le nom des "Martimprey" est, à travers la référence "Martius", en relation avec ce dieu et que leur devise "Per fide pugnando" est pour le moins martiale.

Une curieuse légende arabe, probablement inspirée des récits populaires des Juifs d’Arabie, rapporte que celui qui fondit le veau d’or, nommé "Samiri", fut banni par Moïse. Depuis ce temps il erre sans cesse et communique la fièvre par simple contact. Il en prévient celui qu’il croise par un geste d’opposition et cette phrase qui rappelle ce que dit le Christ au sortir du tombeau "Ne me touche pas".
Ce geste de la main n’est-il pas aussi celui du Florent longemérois? Les Arabes ont fait de Samiri "El Kharaiti", le tourneur.

Une autre légende juive révèle qu’un homme, nommé "Malc", donna un soufflet à Jésus avec un gant de fer. Depuis ce jour, condamné qu’il est comme Samiri à attendre le retour ou la venue du Christ, il tourne sans cesse en rond autour d’une colonne, comme un rouet autour de son axe. Il serait le même personnage que celui auquel saint-Pierre coupa l’oreille. Il pourrait être aussi un lépreux objet d’une malédiction de Jésus expliquant l’incurabilité de la lèpre.

Saint-Florent, pasteur et passeur, guérisseur, vêtu d'azur, d'argent et de pourpre qui sont les couleurs du drapeau français et qui écrivent la devise "Liberté, Egalité, Fraternité", coiffé du bonnet pointu des prêtres Saliens, de plus grand voyageur, pourfendeur de dragons, protecteur des hommes et de leurs troupeaux contre l’ours et le loup, aurait-il pu recouvrir de son image chrétienne un lieu et des pratiques qui ne l’étaient guère en l’honneur des divinités locales qui auraient pu relever du sépulcre, de la secte, de Flore? Mais alors… le "dévidoir"? Est-il à mettre en relation avec la légende du "tourneur"? Ce tourneur du légendaire arabe serait-il un de ces tourneurs de la secte des "Soufis" connus sous le nom de "derviches" et dont les danses évoquent les mouvements des astres autour de leur axe? Y aurait-il là une allusion aux anciennes occupations de la vallée et à l'origine des occupants?

Le rouet de Florent est en tous cas un instrument de fileuse – en référence affirme-t-on au tissage du lin qui était une des spécialités locales - qui n’est pas sans rappeler ce que nous écrivions précédemment à propos d’Amaryllis qui filait sa quenouille le jour et dans le pré réservés aux dieux.

L’objet en question – même privé de son éventuel cerceau - qui a peut être servi à la confection de quelque "cerceye" - prend le nom de "travouil" ou "trouil" dans certains patois, celui de "rolka" en polonais, en grec de "r(h)ombos" qui est de forme losangée et de "torneuterion" qui est, avec le ciseau, un instrument de tourneur. C’est aussi, dans cette langue grecque, l’action de se retourner, de faire volte-face. Serait-ce une manière de rappeler la conversion du géant Fierabras devenu saint-Florent ? En latin le dévidoir se dit "girgillus" et évoque la racine "gir", tourner, et "ger", germer, qui renvoient aux cycles du temps et des saisons et à leurs productions génératives et germinatives, mais aussi au tour du lac et aux racines du nom de la ville.

Le dévidoir de saint-Florent qui est, rappelons-le, une particularité locale qui semble unique, peut symboliser plusieurs autres instruments ou objets à caractère religieux ou profane. Il peut évoquer le treuil, le cabestan, le palan… et, d’une manière générale, tous les instruments tournants destinés à soulager des travaux dans lesquels une certaine force doit s’exercer. Être la base du tour du potier – et Gérardmer fut, avant l'industrie, connue pour ses poteries de grès – ou tour de tourneur sur bois – et la boissellerie fut une autre spécialité locale. Il peut faire penser à la meule nécessaire à l’affûtage des outils du paysan autant que du forestier. Être aussi le tour à tresser les cordes aussi bien que le treuil par lequel les pêcheurs ramenaient leurs barques à terre ou leurs filets. Toutes ces activités furent dans la vallée.

Il pourrait être aussi dans la langue secrète des anciennes corporations cette "poulie fixe" - symbole du maître qui se tient au centre du cercle - des sectaires du sépulcre de Flore appelant à elle, afin de former un "palan" (ou couple maître-disciple), les "poulies folles" - symboles de ces "b(r)iquets" égarés en forêt et qui cherchent "bercail" (nom donné aux assemblées, ou Ventes, des anciens forestiers). Elles sont nombreuses en effet les légendes locales évoquant ces chevaliers et manants qui se perdent dans les bois et les montagnes. Égarés qui sont pris en charge par de belles enchanteresses. Gare à celui qui n’a pas le "mot". Pour lui pas de guide bienveillant comme dans La Divine Comédie de Dante ou dans Le Songe de Poliphile de Francesco Colonna. Pour lui, l’égarement, conduit dans le labyrinthe par la "Mesnie Hennequin" et non le "fil d’Ariane" filé en écheveau, sur le rouet dévidoir, au pied d'une grande pierre située dans le jardin des dieux.

Peut être le promeneur obtiendra-t-il ce mot des corbeaux (beaux cœurs) de la Croix des Oiseaux qui savaient parler le langage des hommes aux temps lointains où ceux-ci connaissaient la "langue des oiseaux" dont bien des légendes et "fiauves" ou histoires de fies ou fées, donnent parfois la clé ? Polybot(t)e peut-être révèlera-t-elle un jour ses secrets ?

Mais nous n’oublierons pas non plus que la forme du dévidoir de saint-Florent avec ses branches ouvragées évoque une autre image? Celle de la Croix, particulièrement celle de la Croix Celtique, avec ses "bossettes repères" qui permettent de tracer au compas, autre nom français du "torneutérion" grec, les cercles sacrés ainsi que les schémas quadrants qui en font toute la richesse dans ce qu’elle révèle de l’origine et de la destinée du monde. Mariage du ciel et de la terre réalisable par celui qui sait. Qui a peut-être un jour, à l’image de ces jeunes gens africains, qu’on initie dans la hutte-caverne-matrice, entendu la voix puissante des "rhombes", qu’on dit être à la semblance de celle des dieux.

Il n’est pas rare qu'on entende dans la vallée l’écho de leurs dialogues. Notamment lorsque se manifeste, sous un ciel noir zébré de foudre, l’un de ces tonnerres de Zeus qui font trembler les murs. Que paraissent s’entrechoquer les boules du diable entre Fachepremont et les Bioquées.

Mais, c’est bien connu, les Gérômois ne craignent pas que le ciel leur tombe sur la tête. Florent veille en effet à ce que rien ne change tout en se renouvelant entièrement à chaque saison. Lorsqu’il arrive, malgré tout, que la colère d’Amaryllys bouscule par trop "La Perle", les Gérômois, l’orage passé, se remettent au travail et font à nouveau tourner la roue de la vie sous le regard bienveillant de Florent. Car c’est, assurément, par la grâce du "treuil", qu'ils n’ont généralement pas la "trouille" de la vie.

Notre propos n'est évidemment pas de montrer ici le tracé exact de la Croix Celtique mais simplement de souligner, comme nous l'avons évoqué plus haut, que le "tourneur" du dévidoir en connaissait précisément la forme et le mode de construction et qu'il avait, de plus, d'autres préoccupations en relation avec la géométrie de la Quadrature du cercle.


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3 commentaires:

  1. Je suis tombé sur ton site depuis un retweet, donc j’interagis et je met des commentaires quand cela m'interpelle et que ça en vaut la peine.

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  2. Très beau blog, merci pour les détails sur les prises de vue, ça va me faire progresser.

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  3. C’est pour la première que je viens de visiter votre site et je le trouve vraiment intéressant ! Bravo !

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